Le haut-commissariat de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve
Sénégal – OMVS, a organisé la première réunion du comité de pilotage du
Projet de gestion intégrée des ressources en eau et des usages à buts
multiples (PGIRE-DUMB). Cette rencontre, qui se veut annuelle, est l'occasion, pour les
différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet, de définir
ses orientations, d'examiner les rapports d'avancement, en vue de
l'atteinte des objectifs, d'adopter le budget et le programme de travail
2015 et de formuler des recommandations pour la bonne mise en œuvre.
Le PGIRE 2 est un programme en deux phases, multisectoriel et régional,
dont l'objectif est de renforcer l'intégration régionale à travers
l'OMVS, afin que le développement des usages multiples de l'eau favorise
l'amélioration des conditions de vie des populations locales. La
première phase fut exécutée de mars 2007 à mars 2013 et la phase 2,
lancée le 24 juin 2014, sera réalisée de 2014 à 2021. Elle poursuivra
l'objectif de développement spécifique qui est celui d'améliorer la
gestion coordonnée des ressources en eau pour le développement social,
environnemental et économique durables dans le bassin du fleuve Sénégal.
Ainsi, durant les sept prochaines années, le financement de 240
millions de dollars accordés par la Banque mondiale sera consacré, entre
autres, à l'accroissement des superficies irriguées pour renforcer la
sécurité alimentaire et la génération de revenus pour les bénéficiaires,
au renforcement des capacités des acteurs de la pêche, à la lutte
contre le paludisme et les maladies tropicales négligées, les plantes
aquatiques envahissantes, la mise en œuvre des mesures d'adaptation aux
changements climatiques et au renforcement de notre potentiel
hydroélectrique.
Présidant l'ouverture des travaux, le haut-commissaire Kabiné Komara a
rappelé que la mise en œuvre satisfaisante de cet important programme
interpelle tout le monde ; vis-à-vis des hautes autorités de nos États
membres, des populations bénéficiaires du bassin du fleuve Sénégal et
des bailleurs de fonds. "C'est pourquoi il est important que les
procédures de mise en œuvre soient largement maîtrisées par l'ensemble
des parties prenantes pour garantir l'efficacité et l'efficience
requises pour atteindre les performances assignées au PGIRE 2",
a-t-il déclaré. M. Komara a estimé aussi que les facteurs clés de succès
de la mise en œuvre dudit projet dépendront, en grande partie, de la
maîtrise et du respect des procédures fiduciaires et des mesures de
sauvegarde environnementale et sociale. Sur ce, il a invité tous les
acteurs à plus de solidarité et de synergie des actions pour la réussite
de cette seconde phase du projet. Shelly Mc Millan, chef du projet
PGIRE à la Banque mondiale, remarquant un retard dans l'exécution de
cette deuxième phase, a exhorté à accélérer sa mise en œuvre puisque
toutes les contraintes ont été levées, y compris la mobilisation des
fonds de contrepartie.
Aliou Kande, Le Soleil (Dakar) – AllAfrica 26-02-2015